Justine Tajan Ostéopathe
Quelles activités puis-je pratiquer en cas de mal de dos ?
Dernière mise à jour : 5 juil. 2018
Le motif de consultation le plus fréquent chez l’ostéopathe sont les douleurs de dos. Quelle soit lombaires, cervicales ou dorsales. Elles surviennent généralement suite à un traumatisme, un mouvement inapproprié ou une mauvaise posture.
Le Ministère de la Santé en fait un enjeu majeur de notre société puisque cela touche 70% de la population.

Comment se manifeste les douleurs au dos ?
Le dos est constitué d’un empilement de 24 vertèbres réparties en 7 cervicales, 12 dorsales et 5 lombaires ; il s’agit de l’axe central à partir duquel les mouvements des membres et du corps vont pouvoir se réaliser.
Entre chaque étage et articulation de vertèbres, un disque joue le rôle d’amortisseur et de facilitateur des mouvements. Le long de la colonne vertébrale et de chacune de ses articulations, de nombreux muscles et ligaments assurent respectivement une fonction de mobilité et de stabilité.
Lorsqu’une contrainte mécanique de pression, une asymétrie ou une inflammation survient sur une ou plusieurs des structures constituant la colonne, le « mal de dos » apparaît.
Habituellement les symptômes rencontrés regroupent tour à tour une limitation de mouvement, une contracture musculaire ainsi qu’une douleur pouvant revêtir un caractère vif ou lancinant, constant ou fluctuant.
Qui guérit ?
On estime que 90 % des lombalgies guérissent sans recours à un médecin.
Selon les études, de 10 à 23 % des lombalgies durent plus de trois mois.
Dans le cas des lombalgies communes (non liées à une maladie), 90% guérissent en moins d’un mois.
Qui ne guérit pas ?
Un lombalgique sur dix évolue vers un déconditionnement physique et psychologique.
Ce mécanisme a des conséquences sociales et professionnelles graves : incapacité de travail temporaire ou définitive, rupture avec le milieu affectif…
Traitement et prévention des maux de dos
A l’issue d’une consultation ostéopathique durant laquelle l’observation globale de votre posture et l’analyse des mouvements de votre dos seront effectués, certains exercices peuvent apporter une valeur ajoutée au traitement manuel. Ils auront le double avantage de vous impliquer en tant qu’acteur de votre traitement ainsi que de permettre à votre mal de dos de diminuer en intensité et en fréquence.
Que ce soit lors d’une phase aiguë, une phase chronique ou à titre préventif, ces exercices renforceront votre tonus, augmenteront votre souplesse ainsi que votre gestion de la douleur :
La Natation (le dos crawlé) : c’est le sport à privilégier de par sa composante en apesanteur permettant de mobiliser tout le corps sans contrainte de pression et compression.
Le Yoga : le yoga est une activité douce idéale pour prévenir les douleurs des dos ou décontracter la colonne vertébrale. Il permet de muscler le dos sur du long terme.
La Marche : plutôt des petits pas au lieu de grandes enjambées, afin de limiter les contraintes de cisaillement et de torsion de la colonne.
Le vélo ou le vélo elliptique : position d’étirement musculaire du dos.
Le Gainage : renforcement des muscles abdominaux (grand droit et transverses) comme des muscles de part et d’autre de la colonne. Cette activité protègera vos disques intervertébraux en diminuant la pression s’exerçant dessus et assurera une meilleure mobilité et solidité de l’axe central du corps.
Des exercices spécifiques d’étirement ainsi que des activités comme le Taï-Chi, le Qi gong.
Conseils d'un ostéopathe en cas de douleurs au dos
Votre ostéopathe vous conseille de pratiquer une activité physique adaptée, régulière, sans douleur et en l’accompagnant d’une « bonne » respiration (inspiration abdominale/expiration thoracique).
Nous rappelons également l’importance cruciale de l’échauffement tout comme l’utilisation de chaussures adaptée (avec un bon amortissement, par exemple).
Toute modification ou augmentation des symptômes doit vous amener à être vigilant et à consulter votre médecin traitant. La présence des signes suivants sera particulièrement recherchée :
Persistance des symptômes supérieure à 20 jours
Diminution ou perte de sensibilité et/ou de la motricité dans les membres
Picotements
Augmentation de la douleur par la toux ou l’éternuement
Douleur non soulagée par la position couchée
Douleur augmentée ou survenant essentiellement la nuit